Territoire
Analyse et diagnostic d'un espace plus vaste pour organiser des supports professionnelles et artistiques
Villechenève
Nous travaillons sur la mise en valeur du patrimoine bâti en ruine des Monts-du-Lyonnais, notamment dans la partie Tararaise et autour du Pays-de l’Arbresle. Entre architecture et géographie, notre volonté est à terme de créer un projet culturel, dont ces ruines deviendrait le support de formations et de sensibilisations aux techniques constructives oubliés (mise en œuvre de mur en pisé, réalisation d’enduit en terre) et de techniques alternatives et innovantes (mur en paille porteuse, mise en œuvre de parois en ossature bois isolée en terre par exemple). Notre jeune association s’est tout d’abord attachée à vouloir cartographier ces ruines et à en décrire les caractéristiques communes, en s’interrogeant sur leurs fonctions initiales aujourd’hui perdue.
Flims
Le projet se situe dans la commune de Flims, un canton représentatif d’une culture contemporaine des Grisons, qui mêle architecture et paysage. Une culture traditionnelle qui se fond dans l’afflux touristique de cette station de ski et par ses réseaux routiers.
La ville dispposait de divers imprévus urbains. Des contraintes, nous forçant à marcher au milieu de la route de la Via Davos Sulten à la Via Teissa, preuve de l’absence ponctuelle de circulations piétonnes. Une urbanité, elle-même constituée d’une dualité, entre Flims Dorf, le centre historique de la ville.
Une passerelle constitue la première étape dans ce parc urbain. Une liaison piétonne entre ces deux parties dont l’horizontalité de la cinquième façade souligne cette connexion urbaine. Une infrastructure qui accueille : programme, usage, accessibilité et paysage. Mettre en valeur la nature du lieu est un point fondateur du projet; entre «la faille» produite par la rivière et «les alpages urbains», trace de l’ancienne piste de ski présente à cet endroit.
Ce projet n’a pas la volonté de venir ériger une infrastructure massive rigidifiant les futures planifications urbaines mais plutôt, un élément de composantes urbaines visant à répondre aux besoins actuels des usagers. L’intention de redonner une unité à l’ensemble du parcours par un détail structurel qui accompagne l’usager tout au long de la passerelle.
La proximité de l’école et de la crèche invite le projet à travailler un équipement périscolaire. Les activités sportives sont normalement expatriées en haut des pistes, pour parcourir le milieu naturel, mais elles peuvent aussi générer une démonstration urbaine. Ce programme sportif a aussi un objectif pédagogique dans l’épanouissement et le ressourcement des élèves, parallèlement à leur étude. Le passage est donc ponctué de trois évènements: le café, la hall de glisse (« Rutsch haus» )et un mur d’escalade.
Ce lieu de rencontre entre touriste et habitants est ainsi partagé autour de la déambulation, le sport et l’ engagement associatif. Il dispose ainsi d’une double temporalité par les différentes pratiques sportives, qu’elles soient estivales ou hivernales.
Entre ces deux périodes, ce passage permet à l’école de disposer d’un prolongement de ses activités.
Les enfants peuvent attendre leurs parents dans la « Rutsch haus» et les parents peuvent s’y reposer au café de la halle. Flims vit en partie de ses activités touristiques alors faire de ces pratiques, une mise en scène du milieu urbain renforce sa dimension attractive et son économie.